L'hypnose, ça marche vraiment ? - Sciences Avenir
Dans son ouvrage à paraître en septembre 2017, le Dr Philippe Aïm fait le point sur cette technique désormais utilisée fréquemment dans diverses indications.
L'esprit guérit le corps. Sciences et Avenir en a fait sa couverture en juillet 2017 : l'action des thérapies de l'esprit influence la bonne santé de l'organisme. Parmi elles, l'hypnose désormais reconnue (et souvent plébiscitée). Cet état dit "modifié de la conscience", un moment suspendu entre veille et sommeil durant lequel l'activité cérébrale reste intense, s'est bel et bien révélé efficace. En effet, parmi les effets de l'hypnose sur le cerveau, des scientifiques ont mis en évidence une activation de réseaux internes (conscience de soi), une baisse de réseaux externes (conscience de l'environnement) et la modulation de circuits cérébraux de la perception de la douleur. Le Dr Philippe Aïm, psychiatre et psychothérapeute y consacre un ouvrage complet et didactique. Un sommaire bien fourni avec un retour sur les origines de l'hypnose, son évolution, sa définition... Le médecin explique les indications dans lesquelles l'hypnose est préconisée et les principes de son fonctionnement. Et se penche sur son efficacité, notamment sous l'angle des neurosciences, références à l'appui.
Un outil pour les soignants
A noter qu'un chapitre est consacré à la question "qui pratique l'hypnose ?". Puisque la discipline n'est pas réglementée, l'auteur rappelle qu'il existe des praticiens soignants (médecins, psychologues, infirmiers et infirmières, sages-femmes, kinés, orthophonistes...) et des praticiens non soignants. Le titre n'étant pas protégé ("hypnothérapeute", "hypnopraticien", "hypnologue", "coach"...), il est possible de tomber sur des professionnels chevronnés comme sur des incompétents. Raison pour laquelle Philippe Aïm recommande "d'aller voir des soignants diplômés dans leur domaine de soin, et pour qui l'hypnose est un outil thérapeutique (parmi d'autres), même s'il n'était pas dans leur cursus initial".
Par Stéphane Desmichelle
Informations pratiques :
L'hypnose, ça marche vraiment ? Dr Philippe Aïm. Editions Marabout
L'esprit guérit le corps. Sciences et Avenir en a fait sa couverture en juillet 2017 : l'action des thérapies de l'esprit influence la bonne santé de l'organisme. Parmi elles, l'hypnose désormais reconnue (et souvent plébiscitée). Cet état dit "modifié de la conscience", un moment suspendu entre veille et sommeil durant lequel l'activité cérébrale reste intense, s'est bel et bien révélé efficace. En effet, parmi les effets de l'hypnose sur le cerveau, des scientifiques ont mis en évidence une activation de réseaux internes (conscience de soi), une baisse de réseaux externes (conscience de l'environnement) et la modulation de circuits cérébraux de la perception de la douleur. Le Dr Philippe Aïm, psychiatre et psychothérapeute y consacre un ouvrage complet et didactique. Un sommaire bien fourni avec un retour sur les origines de l'hypnose, son évolution, sa définition... Le médecin explique les indications dans lesquelles l'hypnose est préconisée et les principes de son fonctionnement. Et se penche sur son efficacité, notamment sous l'angle des neurosciences, références à l'appui.
Un outil pour les soignants
A noter qu'un chapitre est consacré à la question "qui pratique l'hypnose ?". Puisque la discipline n'est pas réglementée, l'auteur rappelle qu'il existe des praticiens soignants (médecins, psychologues, infirmiers et infirmières, sages-femmes, kinés, orthophonistes...) et des praticiens non soignants. Le titre n'étant pas protégé ("hypnothérapeute", "hypnopraticien", "hypnologue", "coach"...), il est possible de tomber sur des professionnels chevronnés comme sur des incompétents. Raison pour laquelle Philippe Aïm recommande "d'aller voir des soignants diplômés dans leur domaine de soin, et pour qui l'hypnose est un outil thérapeutique (parmi d'autres), même s'il n'était pas dans leur cursus initial".
Par Stéphane Desmichelle
Informations pratiques :
L'hypnose, ça marche vraiment ? Dr Philippe Aïm. Editions Marabout
Le Reportage de Télématin
Le point sur l'hypnose à l'hôpital avec l'hôpital Clairval de Marseille - Senior Actu
L’hypnose attire de plus en plus de professions hospitalières qui y voient un outil pour améliorer le bien-être des patients mais également, une façon d’humaniser davantage leur métier. L’hôpital privé Clairval, à Marseille, propose les témoignages de certains praticiens et de l’hypnothérapeute formateur, Laurent Quercioli.
Proposer l’hypnose aux patients séjournant à l’hôpital peut-être un véritable soulagement pour ces derniers, notamment pour réduire une situation d’anxiété avant une chirurgie, pour gérer plus aisément la douleur ou encore, pour permettre un meilleur rétablissement post-opératoire au patient.
Comme l’explique Clément de Tovar, médecin anesthésiste en chirurgie cardiaque au sein de l’Hôpital Clairval qui exerce l’hypnose au quotidien depuis deux ans : « lorsque je pratique l’hypnose sur mes patients, je leur permets d’arriver moins stressés au bloc opératoire. Si le patient est plus calme avant l'anesthésie d’une chirurgie majeure, il sera plus détendu à son réveil, moins anxieux et moins douloureux. »
Et de préciser : « j’essaie d'induire un état de quiétude physique et mental. Les patients sont très souvent stressés car focalisés sur leurs corps et la peur du postopératoire. A mon sens, l’hypnose se définit notamment comme une façon différente de communiquer avec le patient, elle peut être vue comme une communication positive ».
« On s’intéresse à ce qu’aime le patient, on évoque des événements, des lieux heureux, confortables et ce dernier oublie ensuite peu à peu où il se trouve et se détend ; cela s’appelle l’hypnose conversationnelle. En complément, et cela depuis très longtemps, je propose un fond musical choisi par le patient. C'est simple et très efficace pour s'extraire mentalement du bloc » poursuit ce spécialiste.
Aurélie Martinez, psychologue clinicienne au sein de l’hôpital intervient quant à elle essentiellement en service de cancérologie et chimiothérapie. « Je pratique l’hypnose davantage auprès de patients anxieux ou douloureux. En tant que psychologue clinicienne je laisse une place importante à la parole. Je propose l’hypnose quand j’imagine qu’une approche différente pourrait être bénéfique afin de permettre au patient de voir les choses sous un autre angle et de creuser des sillons alternatifs. »
Et d’ajouter : « la douleur intolérable au regard des patients est un exemple. C’est un assemblage entre émotions, pensées, comportements et sensations et l’on peut travailler sur ces composantes afin de les modifier ou d’amener davantage de confort en lien avec les ressources, les possibilités présentes chez le patient ».
Proposer l’hypnose aux patients séjournant à l’hôpital peut-être un véritable soulagement pour ces derniers, notamment pour réduire une situation d’anxiété avant une chirurgie, pour gérer plus aisément la douleur ou encore, pour permettre un meilleur rétablissement post-opératoire au patient.
Comme l’explique Clément de Tovar, médecin anesthésiste en chirurgie cardiaque au sein de l’Hôpital Clairval qui exerce l’hypnose au quotidien depuis deux ans : « lorsque je pratique l’hypnose sur mes patients, je leur permets d’arriver moins stressés au bloc opératoire. Si le patient est plus calme avant l'anesthésie d’une chirurgie majeure, il sera plus détendu à son réveil, moins anxieux et moins douloureux. »
Et de préciser : « j’essaie d'induire un état de quiétude physique et mental. Les patients sont très souvent stressés car focalisés sur leurs corps et la peur du postopératoire. A mon sens, l’hypnose se définit notamment comme une façon différente de communiquer avec le patient, elle peut être vue comme une communication positive ».
« On s’intéresse à ce qu’aime le patient, on évoque des événements, des lieux heureux, confortables et ce dernier oublie ensuite peu à peu où il se trouve et se détend ; cela s’appelle l’hypnose conversationnelle. En complément, et cela depuis très longtemps, je propose un fond musical choisi par le patient. C'est simple et très efficace pour s'extraire mentalement du bloc » poursuit ce spécialiste.
Aurélie Martinez, psychologue clinicienne au sein de l’hôpital intervient quant à elle essentiellement en service de cancérologie et chimiothérapie. « Je pratique l’hypnose davantage auprès de patients anxieux ou douloureux. En tant que psychologue clinicienne je laisse une place importante à la parole. Je propose l’hypnose quand j’imagine qu’une approche différente pourrait être bénéfique afin de permettre au patient de voir les choses sous un autre angle et de creuser des sillons alternatifs. »
Et d’ajouter : « la douleur intolérable au regard des patients est un exemple. C’est un assemblage entre émotions, pensées, comportements et sensations et l’on peut travailler sur ces composantes afin de les modifier ou d’amener davantage de confort en lien avec les ressources, les possibilités présentes chez le patient ».