Hypnose & Médias Juin 2023


3 articles majeurs de l'Espace Douleur-Douceur, ont retenu notre attention dans la Revue Hypnose et Thérapies Brèves 68


L’hypnose est-elle un placebo ? Ce « RIEN QUI A UN EFFET ».

Un superbe article sur le placebo!

Poser cette question dans la revue « Hypnose & Thérapies brèves » peut apparaître provocateur. Pourtant, beaucoup d’incohérences abondent concernant le lien potentiel entre la suggestibilité et la réponse au placebo...

Au décours de ces questions, certains s’empressent d’affirmer que l’effet placebo n’est autre que suggestion hypnotique et son corolaire, que l’hypnose ne relève que du placebo. Pour mettre un terme à ce réductionnisme, nous allons tenter, au
-delà d’une dialectique socratique, de donner tout son sens au placebo dans notre système de soins aujourd’hui, et dans cette intentionalité d’aider le lecteur à trouver une réponse à la question posée.

GENÈSE DU PLACEBO

A l’origine, le mot vient d’une erreur de traduction d’un verset de la Vulgate, traduction latine de la Bible, au début du psaume 116.9 très exactement : « De Placebo Domino in regione vivorum» (« Je marcherai devant le Seigneur »), traduit par « Je plairai au Seigneur chez les vivants ». Ce mot traduit par « je plairai » va successivement traverser l’histoire et mettre en accusation rien de moins que le magnétisme animal de Franz Anton Mesmer. En 1784, Lavoisier et Franklin, membres d’une commission médicale créée par Louis XVI, ont réalisé les premières expériences publiques de médecine contrôlées par placebo. Ils bandèrent les yeux de sujets à qui ils firent croire qu’ils avaient été magnétisés dans le baquet.


Lire la suite...


Corps et espace sécure: changer le monde du patient.

L’hypnose thérapeutique et la théorie de l’attachement décrite par John Bowlby (1) insistent sur l’importance de la relation sécure pour modifier nos perceptions, se réassocier et développer une nouvelle manière d’être. Les deux cas présentés ici tentent d’illustrer ces notions.

Chirurgien vasculaire libéral, j’ai découvert au fil du temps l’intérêt de ces approches au quotidien dans le cadre de mon exercice à de multiples occasions en tant qu’outil complémentaire, en hospitalisation pour les douleurs fantômes après amputation, par exemple, au bloc opératoire pour la chirurgie des varices sous anesthésie locale stricte avec accompagnement hypnotique, ou à mon cabinet de consultation.

Comprendre l’importance de la relation sécure, pour faire face aux mondes de la maltraitance, de la guerre ou de l’abandon, m’a apporté un soutien théorique précieux dans la relation d’aide. Il me semblait jusqu’alors difficile de traiter tous mes patients avec le seul « background » d’hypnose dont je disposais, sans avoir intégré le lien entre relation insécure et dissociation. Les deux cas rapportés m’ont interpellé et je serais heureux de pouvoir échanger à leur sujet. J’y ai vu une illustration frappante de la théorie de l’attachement dans le cadre de la survenue, de l’aggravation ou du maintien de troubles physiques.

CAS N° 1 : UN PATIENT TRAITÉ POUR UNE ARTÉRIOPATHIE OBLITÉRANTE


Lire la suite...






Chirurgie maxillo-faciale en mission humanitaire.

Dans cette opération chirurgicale, ils sont deux soignants à conduire l’hypnose, main dans la main avec leur patient. Un soin à deux voix en traduction simultanée du français au guinéen.

En mission chirurgicale humanitaire, l’outil hypnotique nous apporte des champs de compétences nouveaux dans la gestion de l’inconfort. La chirurgie maxillo-faciale nous prive en peropératoire de l’observation du visage. Ce commandement eriksonien qui nous invite à la règle des trois « O », « Observe, observe, observe », se voit réduit à sa portion congrue du thorax et des avant-bras.

Le champ opératoire recouvre entièrement le visage du patient, des saignements s’opèrent en bouche, et les deux narines sont méchées par des compresses. Pour autant, nous avons pu conduire une hypnose en traduction simultanée. Après un rapide recueil de thème, les blocs de face sont réalisés en décubitus dorsal sans adjonction supplémentaire. Un complément d’anesthésie locale a été nécessaire in situ en peropératoire. L’équipe chirurgicale a bien voulu tenter l’expérience. Cette équipe réalise en France de nombreuses chirurgies sous anesthésie locale sans accompagnement additionnel.

CONDUITE DE L’HYPNOSE EN BINÔME

Lire la suite...


Présidente de France EMDR-IMO, Présidente de l'Institut HYPNOTIM à Marseille. Responsable… En savoir plus sur cet auteur


Rédigé le Jeudi 24 Aout 2023 à 15:35 | Lu 396 fois modifié le Jeudi 24 Aout 2023