Affronter l’ado tout-puissant. Thérapies Orientées Solution et approches stratégiques


Pour la Revue Hypnose et Thérapies Brèves 62, Sophie TOURNOUËR.


« On arrive de loin... On arrive vraiment de très très loin... », me dira Bilal en me regardant droit dans les yeux au dernier entretien en présence de ses parents...

Julien BETBEZE donne la parole à Sophie TOURNOUËR dans la Revue Hypnose et Thérapies Brèves
Dans le cadre d’une mesure judiciaire exercée pour la protection de l’enfance, nous rencontrons Monsieur et Madame Y. un an auparavant. Ils ont écrit au juge en vue de bénéficier d’un soutien afin de permettre la rescolarisation de leur fils Bilal, âgé de 15 ans. Depuis deux ans, celui-ci n’a pas quitté le domicile, ni même mis le pied sur le palier de l’appartement, malgré d’excellents résultats scolaires et sportifs jusqu’à l’âge de 13 ans. Lorsqu’ils arrivent dans le service pour le premier entretien, les parents viennent évidemment sans Bilal. Tout contact avec l’extérieur s’est arrêté pour Bilal il y a deux ans lorsqu’il avait 13 ans.

Etant pour l’instant très éloigné d’une rescolarisation, nous proposons de définir à ce premier entretien un inter-objectif commun réaliste. Qu’il sorte de l’appartement est défini par les parents comme le premier pas. Les propos des parents sont bien éloignés de la réalité dont nous prendrons la mesure lors de notre première visite à domicile. En arrivant avec l’éducateur spécialisé, le jeune « roi » a été prévenu de notre existence, il nous attend assis sur le canapé, ses parents restés debout nous demandent s’ils peuvent rester lors de l’entretien (!). Bilal nous désigne l’endroit où nous asseoir. Tous les indicateurs digitaux et analogiques nous laissent entrevoir son fort ancrage dans une position toute-puissante de pouvoir.

Nous avons par la suite plus amplement mesuré la dimension tyrannique exercée sur ses parents, ses trois frères et sa soeur, Bilal n’étant pourtant pas l’aîné des garçons. S’étant attribué une chambre pour lui seul en laissant les autres se partager l’autre chambre, il vivait une bonne partie de la nuit en réveillant notamment ses parents à n’importe quelle heure afin qu’ils puissent lui réchauffer au four à micro-ondes la nourriture déjà prête et le regarder manger jusqu’à ce qu’il ait fini. Il exerçait de plus des violences physiques régulières sur les membres de la famille, à l’exception de sa mère. La crainte que le comportement bruyant de Bilal ne soit entendu par les voisins augmentait le pouvoir de l’adolescent sur la cellule familiale.

Le premier objectif de pouvoir sortir nous sembla, dès notre arrivée, trop ambitieux dans les règles familiales non verbales observées, d’autant plus que nous avions une ordonnance de six mois pour agir (qui sera ultérieurement renouvelée à la demande des parents afin de finir le travail de séparation et accompagner la fin du chemin vers la rescolarisation). Ce premier entretien nous met face à un garçon extrêmement intelligent et dans une position guerrière stratégique contre « l’envahisseur ». Comprenant que les outils d’affiliation directe ne serviraient à rien avec lui, je prends le parti d’agir rapidement. En répondant à ses attaques par de la subtilité provocante, se met alors en place une escalade symétrique qui le poussera à se lever pour me frapper une trentaine de minutes après. Sa mère et mon collègue éducateur, assis à mes côtés, se lèveront avec une rapidité soutenante afin de faire barrage... Furieux, il sort en courant, hors de l’appartement ! Premier objectif atteint. La dimension thérapeutique provocative étant particulièrement utile pour les patients résistants.

Nous pourrons par la suite évaluer les bénéfices que ce changement amène à la famille. Evaluation avec les outils TOS en s’appuyant sur les questions « Exception- Différence-Relation » qui amèneront un épaississement du vécu de changement et de tout ce que cela permet qui n’était pas possible avant. L’exception est entendue comme un moment où le problème devait se produire et où il ne se produit pas. Le questionnement « Exception-Différence-Relation » se fait tel un tissage abordant ces trois axes respectifs sans ordre particulier. L’idée étant d’aller dans les petits détails, tel un détective. Il repose ici sur la sortie de Bilal envisagée comme une exception à la situation « d’enfermement » dans laquelle la famille se trouvait. Bilal, en effet, ressort dorénavant du domicile, il a reparlé avec des anciens copains, refait du sport en bas de chez lui et laisse un peu plus de marge de manoeuvre à sa famille, même si la peur continue de régner...

Exemple d’exploration E-D-R avec les parents :

- « Qu’est-ce qui selon vous a permis à Bilal de dépasser son impossibilité à sortir de chez vous ? »
- « Qu’est-ce que cela a changé pour vous à ce moment ? »
- « A quoi notez-vous concrètement ce que cela a produit ? »
- « Dans votre vécu intérieur, que ressentiez-vous ? »
- « Dans celui de Bilal, que pensez-vous qu’il se passait ? »
- « Comment vos autres enfants ont vécu la sortie de leur frère qui n’avait pas eu lieu depuis deux ans ? »
- « Que pensez-vous des bénéfices que cela amène pour Bilal, pour ses frères et sa soeur et pour vous ? »
- « Comment les notez-vous ? A quoi les remarquez-vous précisément ? En terme comportemental, en terme de pensées ? Et en terme émotionnel ? »

... un épaississement du vécu intrapsychique des parents...

- « Et si j’avais été chez vous de manière invisible dans les jours qui ont suivi cette sortie, que pensez-vous que j’aurais pu voir ou remarquer ? »
- « Qu’est-ce que tout cela permet désormais qui n’était pas possible avant ? »
- « Et qu’est-ce que cela change concrètement ? »
- « A quoi d’autre pouvez-vous le noter ? »
- « Avec quel espoir tout cela vous met désormais en contact ? »
- « Quoi d’autre ? Et quoi encore ? » Toutes ces questions ont pu amener un épaississement du vécu intrapsychique des parents, offrant la possibilité d’entrevoir cet événement dans une perspective orientée vers un avenir possible. Ce « balayage » permet aussi généralement de prendre la mesure des points restant à travailler et des zones de fragilité du système familial, afin de savoir où diriger plus finement l’action thérapeutique sur les prochaines interventions.

Toutes les évaluations se feront sans Bilal sur les six premiers mois dans l’idée de pouvoir renforcer le sous-système parental et recréer une frontière (approche structurale, Salvador Minuchin), afin qu’ils puissent jouer dans la même équipe et renforcer la position paternelle qui était extrêmement affaiblie par la dynamique fusionnelle maternelle. Au vu de la souffrance familiale, il y a malgré la peur une vraie demande faisant office de levier thérapeutique. Nous expliquerons toujours de manière transparente nos interventions aux parents, ce qui permettra la création d’un espace sur lequel Bilal n’a pas de pouvoir, afin de continuer à le faire redescendre dans le sous-système fraternel auprès de ceux qu’il dirige pour l’instant en despote.

Monsieur et Madame Y. ont un travail manuel difficile et se dévaluent beaucoup par rapport à ce fils prodigue qui excellait scolairement et sportivement avant d’avoir coupé tout lien avec l’extérieur. Le lien mère et Bilal est empreint de fusion.

En explorant la modalité d’attachement, nous avons pu une fois de plus remarquer la présence d’un problème de santé très jeune chez l’enfant, favorisant ce type de collage. Un travail de confiance se tricote avec ces parents fragilisés, épuisés et si peureux du jugement des autres au vu de la situation surréaliste qu’ils vivent. Monsieur commence à tomber malade et sort régulièrement la nuit afin de marcher. Toute leur vie est organisée autour du règne dictatorial de leur fils...

Pas de vacances, pas de visites d’amis, pas de possibilité d’aller voir certains membres souffrants de la famille. Malgré nos interventions sur le positionnement stratégique parental à adopter, le père se permit un jour de récupérer des mains de son fils la paire de baskets neuve achetée pour l’école et s’est retrouvé avec le nez cassé.

... envoyé aux urgences psychiatriques, il perdra son calme...

Lors d’un autre épisode où Bilal est envoyé aux urgences psychiatriques, il perdra son calme stratégiquement maintenu devant nous et insultera son père en lui lançant : « Espèce de gros porc, tu me fais gerber, ta calvitie te creuse le cerveau ! »

Nous serons à cette période amenés à faire un entretien familial au domicile en l’absence de Bilal et avec le reste de la fratrie ; nous y rappellerons notre mandat et leur conseillerons de pouvoir désormais intervenir en collectif en cas de crise. Si Bilal agresse physiquement l’un d’eux, que tous puissent alors avec toutes leurs forces le ceinturer et le maintenir immobilisé au sol le temps qu’il se calme, y compris les plus jeunes... (en prévenant qu’ils risquaient bien tous d’être arrosés d’insultes, de crachats... et que le temps serait long, physique et éprouvant dans ce moment). Cette scène qui nécessitait une affiliation forte pour être prise en compte eut un jour lieu et permit des retombées favorables en terme de réaménagement du pouvoir.

... débuts de modifications de la dynamique familiale...

Afin de tenter de ramener chacun dans une dynamique interactionnelle plus adaptée, nous devions faire un travail important de soutien maternel car Madame Y. retournait régulièrement dans un schéma de fusion avec Bilal, avouant qu’il était son préféré. En l’interrogeant ultérieurement, elle put dire que ce qui avait permis ce travail de réaménagement des places était d’une part que nous étions les deuxièmes professionnels à lui confirmer que son fils n’était pas fou, et d’autre part la relation de grande confiance que nous avions. Conditions sine qua non pour pouvoir intégrer sa place dans l’équipe parentale et lui permettre de commencer à agir.

Suite à ces débuts de modifications de la dynamique familiale (action familiale collective contenante sur une crise et mouvement de la mère dans ses croyances), des rencontres au service ont pu s’entamer avec Bilal, il y venait avec ses parents de manière réfractaire. Dans un premier temps, nous scindions les entretiens pour éviter d’avoir à gérer des confrontations trop musclées. Bilal continuait à avoir une haine exprimée à notre égard et nous avons, dans nos interventions, décidé de marquer encore plus ma place d’opposition à ses comportements. Un jour l’éducateur le reçut seul, il finit plaqué contre le mur avec une tentative d’étranglement. La question d’un dépôt de plainte pour reposer la loi fut évoquée mais mon collègue décida de ne pas prendre ce chemin.

Nous avons, quelque temps après une autre hospitalisation, fait une visite à domicile avec la famille au complet. Cela a été l’occasion de renforcer l’engagement et l’implication de la fratrie dans la dynamique. Nous avons pu les questionner sur la modalité Exception-Différence-Relation (TOS), ce qui allait mieux, en quoi cela allait mieux, à quoi ces changements se voyaient, ce que cela changeait, ce que cela permettait qui n’était pas possible avant... Nous avons laissé une grande place à la fratrie afin de les rendre encore plus acteurs du processus, n’oubliant pas d’aller circulariser ces belles informations en demandant à Bilal ce qu’il éprouvait à cette écoute, ce que cela lui disait de lui-même, de leurs liens et de ce qui était dorénavant possible.


EXTRAIT DE CET ENTRETIEN...

- Thérapeute : « Merci à toute la famille d’être présente à cette rencontre. Nous sommes tous réunis aujourd’hui après l’hospitalisation de Bilal afin de pouvoir discuter des nouvelles évolutions qui se produisent dans votre famille. L’idée étant que chacun puisse s’exprimer sur ce qu’il voit, ce qu’il ressent et ce qu’il vit de ces changements. Y compris toi Bilal. » (Utilisation du tutoiement depuis le départ car dans la position de pouvoir qu’il tenait auparavant, le vouvoiement aurait renforcé notre difficulté à repositionner la dynamique parentale.) A la petite soeur (de 9 ans qui subissait moins directement les agressions passées de Bilal – dans l’idée de s’appuyer sur la personne la plus préservée) :
- Th. : « Est-ce que tu veux commencer ?
- Soeur : Je trouve que ça va mieux.
- Th. :C’est super d’entendre ça (renforcement), à quoi vois-tu que cela va mieux ?
- Soeur : C’est plus calme à la maison et puis Bilal est plus gentil.
- Th. : Cela fait plaisir d’entendre ça, à quoi remarques-tu que ton frère est plus gentil ?
- Soeur : Il crie moins.
- Th. : Donc il fait plus quoi ?
- Soeur : Il sourit plus.
- Th. : Magnifique ! Et qu’est-ce que cela fait de différent dans votre vie ? (élargissement du propos à la famille).

... « ça nous change la vie de ne plus avoir peur de lui »

- Soeur : On s’entend mieux.
- Th. : Comment tu le remarques ? (recherche de marqueurs).
- Soeur : On passe des moments ensemble, Bilal mange avec nous et ça se passe bien...
- Th. : Si je demande à tes frères ou tes parents, tu penses qu’ils me diront la même chose ? (préparation de la circularité).
- Soeur : Oui.
- Th. (à l’aîné de la fratrie, 17 ans) : Voulez-vous que je vous vouvoie ou que je vous tutoie ?
- Frère aîné (très timide) : Tutoie... Oui, ça va mieux et puis maintenant on sort dehors entre frères faire du sport.
- Th. : Waou ! (compliment indirect), qu’est-ce que cela te fait ?
- Frère aîné : Ça me fait plaisir, ça nous change la vie de ne plus avoir peur de lui.
- Th. : Donc s’il y a moins de peur, il y a plus de quoi ? (renversement sur le positif).
- Frère aîné : Plus de liberté.
- Th. : ... Même type de questionnements avec les autres frères en explorant cette liberté et en épaississant ce qui se passe mieux... Et si je demande à vos parents, que pensez-vous qu’ils vont me dire ? (circularité).
- Fratrie : Que c’est plus tranquille à la maison.
- Th. (aux parents) : Etes-vous d’accord avec ce qui a été dit ? Et si oui, comment vivez-vous ces changements ?
- Parents : On dort, maintenant, Bilal ne nous réveille plus la nuit, il respecte notre sommeil. Et ça change beaucoup de choses, nous sommes plus reposés et nos relations se passent mieux. Nous sommes rassurés de savoir que notre fils n’est pas fou, qu’il recommence à sortir et de voir qu’il est en lien avec nos autres enfants.
- Th. : Quelles avancées ! Et toi Bilal, tu es d’accord avec tout ce qui a été dit ?
- Bilal : Oui, il y a une vraie évolution !
- Th. : Qu’est-ce que cela te fait d’entendre tout ça ?
- Bilal : On peut dire que ça me touche.
- Th. : Qu’est-ce que ça t’indique ?
- Bilal : Que bien s’entendre c’est possible et que je n’étais pas si heureux lorsque je devais contrôler tout le monde.
- Th. : Donc si je comprends bien, tout le monde est plus heureux ? (décentrage de sa personne).
- Bilal : On peut dire ça comme ça.
- Th. : Qu’est-ce que cela permet qui n’était pas possible avant ? Et quels espoirs cela permet pour l’avenir ? (orientation vers le futur).
- Bilal : Une vie de famille et qu’elle continue d’évoluer positivement.
- Th. (après un entretien entier sur cette modalité) : Bravo à tous ! Après toutes ces belles paroles, est-ce que quelqu’un veut rajouter quelque chose ?
- Soeur : On veut dire à Bilal que c’est notre frère et que même si tout ça s’est passé, on l’aime... »

... une redirection du Vouloir de chacun en réaménageant le Pouvoir au sein de la famille

Loin d’une thérapie classique, nous avons dû faire preuve d’adaptabilité en fonction des contraintes et des opportunités rencontrées, d’où l’intérêt particulier d’une boîte à outils mêlant des approches orientées solutions, systémiques et stratégiques. La dynamique de pas à pas dans ce qui était réalisable permettait d’ouvrir le champ des possibles sur une dynamique de dissolution du problème, en s’appuyant sur les ressources existantes pour s’orienter vers les solutions.

Nous avons cherché à redessiner les frontières des sous-systèmes familiaux (parental et fraternel) en renforçant la position affaiblie du père et le lien père-mère, ce qui limitait le collage mère-fils et l’effraction de Bilal dans la dynamique parentale. En effet, c’est la prise en compte de la dimension circulaire du problème, et non en isolant chaque élément du problème (linéaire), qui a permis à chacun de se remettre en lien avec ses compétences.

L’affiliation n’a intentionnellement pas été tentée du côté du patient désigné car vouée à l’échec. Nous pouvons même dire que l’outil de provocation improvisé lors de la première rencontre l’a amené, par ce rapport de force, à se remettre en contact avec la situation évitée jusqu’alors (sorte d’- expérience émotionnelle correctrice permettant une rupture du pattern d’enfermement). L’idée étant de provoquer un changement rapide et centrifuge allant à l’inverse de la dynamique familiale centripète et enlisée.

Nous avons, en activant les ressources familiales, permisune redirection du Vouloir de chacun en réaménageant le Pouvoir au sein de la famille. Ces deux mots clés ayant cristallisé une situation déjà existante dans ses soubassements.

Le levier thérapeutique a bien évidemment été la souffrance ; celle-ci est à l’origine de nombreuses demandes ou possibilités d’en créer une si elle n’existe pas dans ce type de mesures contraintes. Nous pouvons remarquer l’importance de l’observation des champs lexicaux présents lors du travail. Le langage du problème étant toujours différent de celui des solutions. Le champ lexical ayant été ici celui de la guerre, du combat et de l’enfermement pour aller vers celui de la liberté, la légèreté et de la possibilité.

Notons l’importance capitale de pouvoir aller inlassablement rechercher les exceptions, moments où le problème est moins présent, en épaississant le pourquoi, le comment, ce que cela permet de comprendre et d’envisager... C’est en effet l’épaississement du récit sur le vécu concret du changement qui permet de sortir de l’identification au discours dominant en « désaturant » le problème et en ouvrant l’accession à une nouvelle identité.

Au dernier entretien, alors que Bilal est à nouveau scolarisé et qu’il semble que tout aille bien, il a pu nous dire sa reconnaissance (!) envers notre travail suite à ce duel et exprimer son soulagement de ne plus avoir à surveiller ni contrôler tous les membres de sa famille. Il peut désormais se concentrer sur lui : « On arrive de loin, on arrive vraiment de très très loin... Seuls des gens passionnés par leur travail pouvaient me sortir de là. »

Sophie TOURNOUËR

Psychologue clinicienne, thérapeute familiale, hypnothérapeute, EMDR-IMO. Formatrice sur le modèle Thérapie brève orientée solutions au CHTIP, à l’Institut In-Dolore à Paris et à l'Institut Hypnotim à Marseille.
Supervision et Analyse des Pratiques à Marseille.
Formation et Supervision de thérapeutes à Paris. Exerce à Paris en libéral, centre Monceau, consultation spécialisée Chemsex, AEMO intensive.

Dernier article: Chemsex et Orientation… Solution.




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Présidente de France EMDR-IMO, Présidente de l'Institut HYPNOTIM à Marseille. Responsable… En savoir plus sur cet auteur


Rédigé le Samedi 11 Septembre 2021 à 01:21 | Lu 1127 fois modifié le Jeudi 1 Septembre 2022